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Fritures sur la ligne anti-libérale ?

Pendant que ça patine sur la grande Rigaudie, il semble que ça dérape du coté gauche à la construction d’une alternative anti-libérale pour la présidentielle de 2007.

Nous sommes appelés à voter mercredi pour savoir si Marie-George devait maintenir sa candidature à la course à l’investiture unitaire. Saperlipopette ! Je ne sais pas ce qui s’est passé dans les autres assemblées de communistes de par le pays mais si la direction avait eu ses oreilles à la Bouquerie mercredi dernier, elles les aurait vues passer du rose au rouge. Clair que l’affaire nous tenait à coeur. La salle était pleine ce soir-là, à l’image de l’implication citoyenne de la semaine précédente qui avait fait se remplir la salle Denoix pour la désignation des délégués à la conférence nationale des 9 et 10 décembre.

Si le Parti avait la capacité à rassembler largement autour de sa secrétaire nationale quel besoin aurions nous de collectifs dans lesquels nous apportons bien souvent l’essentiel de la force militante? C’est faire le jeu de la direction de la LCR qui tente contre l’avis de son électorat de bloquer le processus unitaire que de vouloir faire passer en force Marie-George. Indépendamment de ses qualités humaines et de femme en politique je pense que c’était une faute politique de la présenter à l’investiture, on le voit maintenant. La maintenir serait au pire courir le risque de faire péter le parti de l’intérieur, au mieux bloquer toute alternative à gauche.

Qui peut bien croire en effet qu’en cas d’échec du processus unitaire Besancenot et Laguiller n’obtiendraient pas les 500 signatures avec en sous main la bénédiction du PS ? Sans une mobilisation sans faille des collectifs unitaires, en permanence renvoyée dos à dos aux candidats de la LCR et de LO par les grands médias au service de la bourgeoisie, que pourrait faire de beaucoup mieux Marie-George que ce bon vieux Robert avec ses 3,37% il y a 5 ans? Forte du ralliement de Chevènement et de Taubira, Ségolène aurait beau jeu de faire fonctionner à fond les leviers du vote utile sur une opinion de gauche traumatisée par le 21 avril 2002 face à une vraie gauche profondément divisée.

Et pourtant il y a urgence à s’entendre. A coté d’un Sarkozy qui s’apprête à dynamiter les acquis sociaux, le danger de dérive libérale vient aussi plein pot de Ségolène Réac qui n’a jamais fait illusion sur sa soi-disante appartenance au peuple de gauche. Ses dérives populistes et sécuritaires actuelles ne sont pas de simples accidents de parcours, comme en témoigne une personnalité peu susceptible de parti pris dans le débat qui s’annonce :

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