Ça y est, avec un peu de retard sur le reste de la France le Sarladais entre ce mois-ci de plain-pied dans la modernité. Circonstance fortuite qui prend toute la force du symbole, décembre 2007 verra ouvrir un macdo à Sarlat et y apparaître son premier radar automatique.
Papiers gras et emballages en polystyrène vont pouvoir envahir les pavés de la vieille ville tandis que les papillons envoyés par les automates du ministère de l’Intérieur vont pouvoir envahir les boites aux lettres et tenter de renflouer les finances de la « république » que le gang de notre nabot de président vient d’alléger de milliards d’euros de cadeaux fiscaux à la grande bourgeoisie sa maîtresse.
Les sarladais ne pourront plus s’imaginer vivre dans une bulle hors du pétainisme ressuscité que sont en train d’installer dans notre pays les laquais de l’oligarchie. Il ne manque plus que la généralisation ici aussi des contrôles d’identités sous prétexte de chasse aux sans-papiers pour que le sarkozysme s’y déploie avec la même abjection que sur l’ensemble du territoire.
Aujourd’hui comme hier, la force de l’État au service d’une infime minorité n’est que la mesure de notre soumission et est inversement proportionnelle à la résistance que nous saurons lui imposer. Il semble de plus en plus urgent face à la mise en place d’un pouvoir de plus en plus autoritaire parce qu’illégitime et contesté de voir se réactiver les réseaux de la désobéissance civile et de la solidarité.
En attendant, contestez systématiquement les contraventions générées par les radars automatiques. En payant la contravention vous reconnaîtriez votre infraction, or c’est à la police de prouver que vous êtes coupable. De plus, ne dénoncez pas le conducteur éventuel de votre véhicule. Depuis la chute du régime de Vichy en août 44 la dénonciation n’est plus une obligation légale en France.
Pour ce qui est du macdo si nous ne sommes pas obligé d’y mettre le feu, rien ne nous empêche de ne pas aller y échanger de la merde contre notre argent…
Post Scriptum : 3 jours aprés sa pose le radar automatique a été masqué et arraché. Il penche sur son support brisé et semble fixer d’un oeil dubitatif la pelouse du bas-côté.