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Qu’est-il passé d’autre que le vent?

Comme l’immense majorité de mes camarades de Parti, je n’étais pas à la Défense le week-end dernier.

Mille cinq cents délégués des sections y ont réfléchi, parait-il, aux perspectives et devenir du Parti communiste afin de dégager les pistes pour la préparation du congrès de 2008.

L’aboutissement d’un déclin électoral de 30 ans dans le score de notre candidate aux dernières présidentielles et la perte de notre groupe à l’assemblée, l’alignement revendiqué du Parti socialiste sur les positions de classe de la bourgeoisie et son accord de fond avec la politique menée par Sarkozy, la fureur antisociale de celle-ci et son inscription dans une course à l’abîme menée tambour battant au nom des intérêts du capitalisme débridé et rebaptisée mondialisation, tout cela méritait le lancement d’un véritable débat de fond destiné à dessiner les contours d’une organisation communiste de combat pour le siècle qui s’ouvre.

Une organisation communiste qui se réapproprie ses fondamentaux pour redevenir ce qu’elle n’aurait jamais du cesser d’être : Une culture capable de porter le fer de l’action au plus profond des contradictions de l’ordre capitaliste avec comme objectif la destruction de l’appareil d’État bourgeois et son remplacement par une société sans classe, ou ayant ambition à le devenir et s’en donnant la dynamique et les moyens.

Une telle démarche n’aurait pu qu’ouvrir le débat sur l’évolution d’un Parti s’affirmant révolutionnaire mais se prenant et s’engluant dans le jeu électoraliste au point de s’y identifier jusqu’à y voir sa raison d’être, en perdant de vue que celui-ci n’a été construit que dans le but d’assurer la pérennité du pouvoir entre les mains de la seule bourgeoisie.

Ce débat que nous n’auront, j’en ai peur, jamais car il risquerait remettre en cause en profondeur la légitimité de la direction, et ce non sur des résultats électoraux ponctuels bien que récurrents dans leur dégradation mais sur l’ossature même sur laquelle a été construite la stratégie du parti depuis la fin des guerres coloniales et dont elle est l’héritière.

Comme l’immense majorité de mes camarades de Parti, je n’étais pas à la Défense le week-end dernier.

Il pleuvait sur Sarlat comme sur Paris et rien d’autre que le vent ne semblait ces jour-là devoir balayer la France…

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