Ce ne serait pas plus mal si monsieur Macron pouvait laisser l’escalade en dehors du débat politicien…
Nous, grimpeurs et alpinistes, ne lui avons rien demandé et surtout pas d’instrumentaliser notre sport pour justifier sa politique au travers d’une vision rétrograde et mensongère de l’alpinisme.
L’escalade n’est pas l’affaire de premiers de cordée héroïques tirant vers le haut des seconds de cordée admiratifs et frileux. C’est une histoire de passion partagée dont les réussites sont le résultat d’un engagement commun, d’une solidarité totale et dont le mérite ne peut se hiérarchiser.
À moins que monsieur Macron ne fasse allusion à ces anciennes premières des débuts de l’alpinisme, attachées au nom de l’aristocrate payeur quand les guides paysans ou les obscurs porteurs restaient dans l’ombre alors qu’ils étaient les véritables artisans de la réussite…
Il se pourrait dans ce cas que l’allégorie recherchée se retourne contre son auteur, pour coller de bien plus près à la réalité économique de notre société dont l’immense majorité de la population est composée d’obscurs salariés construisant de leurs mains la richesse d’une petite caste de parasites privilégiés.