Le 21 février 1944, les membres du groupe Manouchian étaient fusillés au Mont-Valérien.
Juifs d’Europe fuyant les pogroms, Arméniens survivants du génocide, réfugiés espagnols de l’armée républicaine vaincue, antifascistes italiens ou Allemands antinazis, tous communistes convaincus et combattants, leurs exploits font partie intégrante de l’histoire populaire de notre pays.
Après des mois de traque achevée par leur capture à l’automne 43, la police française les livrait aux nazis. L’Affiche Rouge, placardée sur les murs de nos villes pour y chercher « un effet de peur sur les passants », allait devenir un symbole, peut-être le plus fort, de la Résistance française grâce aux vers d’Aragon.
Il n’est pas inutile de nous souvenir de cette histoire, notre Histoire, à l’heure ou les héritiers des collaborateurs et de l’idéologie nazie hurlent pour que l’on rejette à la mer les réfugiés des guerres que nous alimentons en Afrique et au Moyen-Orient. Ils sont eux aussi, comme le furent les travailleurs immigrés du passé, partie intégrante de la France de demain.