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Janvier …

Ca y est nous y sommes. 2007 est parti, on s’y enfonce. Saddam Hussein est mort, assassiné par les collabos irakiens, et ce crime met en lumière une fois de plus, si c’était nécessaire, la démocratie « made in USA ». Une « démocratie » qui sent le gibet et les corps en décomposition depuis sa fondation sur les décombres des peuples amérindiens exterminés avec un méthodisme et une application préfigurant, déjà, les délires exterminateurs de l’Allemagne nazie et dont auront massivement fait les frais les juifs d’Europe, les Tziganes et les Soviétiques.

2007 commence grise sur le vieux continent. Pas de ce gris lumineux du givre et de la brume descendant la vallée et qui nous rappelle, malgré les explosions d’une lumière ciselée dans la cristalline clarté de l’après-midi, que l’hiver n’a pas abandonné les rives de la Dordogne. De ce gris de cendre qui vient recouvrir les environs immédiats des catastrophes et dont les new-yorkers doivent encore garder le goût âcre bien incrusté au fond de leurs sinus. C’est qu’alentour tout semble vouloir continuer à brûler. Le capitalisme mondialisé continue a étendre ses ravages et à resserrer son étreinte des fins fonds de l’Afrique aux bords de la Baltique. Ici même tous les freins semblent levés et la pente libérale dans laquelle s’engage la société paraît devoir mener la voiture des conquêtes sociales à un crash que le Medef appelle de ses voeux les plus indécents, allant jusqu’à réclamer la suppression de la durée légale du travail (!!!!) et que relaie inlassablement notre nabot national sans que la candidate socialiste ne semble s’en émouvoir plus que ça. Et pourtant il y a tout lieu de s’inquiéter gravement. Entre la dérive tout sécuritaire et l’apologie du travail au seul profit des mêmes, il y a des accents qui rappellent un « arbeit macht frei » de sinistre mémoire… Les portes de cet enfer s’ouvraient d’ailleurs sur quelques rares survivants et sous les regards incrédules et choqués d’une patrouille montée de l’avant garde de l’Armée Rouge il y aura tout juste 62 ans demain. Mémoire.

Pas de signe d’éclaircie à l’horizon ? Heureusement il y a Cuba et la vague bolivarienne qui semble vouloir emporter un à un les pays d’Amérique Latine vers un avenir libre loin de la tutelle assassine du plus grand pourvoyeur de criminels de l’histoire. Le Venezuela au terme d’un processus initié en 1998 affirme vouloir s’avancer sur la voie du Socialisme, suivi par la Bolivie. L’Argentine, le Chili, l’Uruguay, le Salvador et le Brésil avaient déjà porté au pouvoir une gauche après des années de plomb, que viennent rejoindre l’Equateur et le Nicaragua. Une fraude massive a volé la victoire au candidat progressiste lors des dernières élections présidentielles du Mexique. Les cartes sont-elles prêtes pour une redistribution du jeu en Amérique Latine ? L’Oncle Sam y perd du terrain, et c’est déjà en soi une bonne nouvelle.

En attendant, déjà 43 ans que les FARC de Colombie ont lancé leur combat libérateur… 43 ans de courage et de sacrifices méritent bien un petit hommage.

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