Je me souviens de ce qui m’apparaissait, enfant, un grand mystère de la politique : Les sangs-tristes. Aujourd’hui une presse et des médias couchés au pied du capital comme tout bon toutou au pied de son maître voudraient les faire passer pour des hommes neufs porteurs d’idées nouvelles. Mais qu’on ne s’y trompe pas, membres à part entière d’une droite au sein de laquelle ils ont été les premiers promoteurs d’un libéralisme sauvage dont on voit les ravages aujourd’hui, ils n’ont de modéré que le lénifiant de leurs discours vides et creux, où les bons sentiments font office d’écran de fumée pour cacher le réactionnaire des politiques qu’ils promeuvent.
Ainsi la vieille ganache catholique et réactionnaire Bayrou marche sur les pas de Giscard et se verrait bien centriste à l’élysée fort d’un prétendu pressentiment de Mitterrand qui lui aurait confié l’avoir vu président de la république dans le futur. Il faut dire qu’entre une partie de l’électorat de droite, inquiet du populisme de Sarko et des risques de dérive fascisante qu’il porte en germe, et une Ségo dans laquelle ne se retrouve pas une partie de l’électorat socialiste, le bougre se dit qu’il y a un morceau de couverture et une petite place qui pourraient être libres dans le lit de la république…
Espérons que le peuple de France saura signifier à l’ancien ministre de l’éducation de Juppé qu’il ne prend pas les vessies pour des lanternes et qu’il n’est pas dupe d’un prétendu dépassement du clivage droite-gauche visant au fond à finir d’assassiner les idées progressistes en France, idées déjà bien mise à mal par l’acharnement du PS à détruire la capacité de la gauche à se rassembler pour changer réellement les choses dans notre pays.