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Le virus de tous les dangers

Malgré l’impression tenace de société à l’arrêt qui prédomine en ces temps de confinement, l’Histoire s’accélère. Et comme chaque fois, lorsqu’elle semble se remettre en mouvement, il est crucial, vital et fondamental de se tourner vers le passé. Il n’est nullement ici question de cultiver une quelconque nostalgie du passé, mais de l’impérieuse nécessité de se ré-approprier l’Histoire pour comprendre les enjeux du présent, appréhender les manœuvres en cours et se préparer à y faire front. Lucidement.

Plus que jamais les enjeux se posent en terme de classe et le Capital avance fort, mais nu. D’autant plus nu qu’il avance fort et sans fard. Les frontières s’abolissent et la vie politique a fini de s’abîmer. Macron et Le Pen, dos à dos, ne peuvent plus se cacher de n’être que les deux faces d’une même pièce, tel ce crucifix des enfeux de Sarlat au dos duquel était cloué un diable. Les deux œuvrant ensemble, carotte et bâton, à la perpétuation de l’ordre féodal.

Le roi Capital est nu, son emprise sur la terre semble total et il ne lui reste plus à broyer que quelques scories, résidus d’un temps durant lequel les hommes et les femmes unis en conscience, ce que l’on pourrait appeler le Peuple, avaient réussi à faire tourner, un peu, la roue de l’histoire en leur faveur.

Ce virus qui met une humanité à l’arrêt n’est ni bon, ni mauvais. Il révèle, béantes, les failles de nos sociétés. Le traumatisme qui en résulte, fatal, inévitable est entretenu et instrumentalisé. D’une société à l’arrêt arrivent déjà les éternels prétextes qui justifieront la destruction de notre droit conquis à une vie digne et des constructions sociales qui le permettent.

Retraite, Sécurité Sociale, Code du Travail, tout devra disparaître au nom des mêmes arguties tant fois rabâchées : déficit, dette, récession. Comme si une société ne pouvait avoir d’autre but que de tourner pour le seul profit d’une poignée de parasites.

Des temps nouveaux s’ouvriront fatalement le jour d’après, mais quels temps ? Vers quels lendemains ou vers quels abîmes sans avenir marcherons-nous ?

Kit de survie en capitalisme confiné

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