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Cyber Espace

La nappe des mots qui enserre la sphère renferme en ses replis, peut-être, une impossible vérité. Le verbe s’y télescope sans s’y trouver, et l’être ainsi désincarné acquiert soudain une insoutenable réalité. Au delà des mots jetés sans y penser, y aurait-il la longue quête de l’improbable et du merveilleux, de cette île perdue dans les brumes d’un lac, et qui s’éloigne comme l’on s’en approche. Le passeur s’est perdu dans d’insondables rêveries et sa barque se meurt. L’être ainsi approché à peine se dérobe, seule son ombre déjà s’étiole. Pas de porte où frapper, attendre la rencontre, même pas la provoquer..Miroir sans âme ni reflet où le regard se perd, que nulle pierre ne peut briser, qu’aucune Alice ne franchira jamais.

Hugo, Hugo, Hugo… Et tes rêves nous fuient… Et tes rêves nous hantent.

J’ai rêvé d’un rocher
battu par le ressac
infiniment battu
infiniment debout
l’océan s’y épuise
de ne pouvoir l’abattre
l’océan s’y épuise
et pourtant le ressac
revient revient encore
ne cesse de le battre
et le battra toujours

( En un miroir de cendres et d’eau – Cyber Espace )

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